En attendant d’alimenter le blog des futures aventures, j’ai envie vous narrer mes toutes dernières aventures au Cambodge et Laos datant de décembre 2011. Je crois que c’est le seul voyage jusqu’à présent qui a réussi à me toucher, une expérience très riche humainement parlant. C’est aussi la 1ère fois où j’ai décidé de voyager autrement : ne rien prévoir du tout et je crois bien que c’est ça qui a fait que j’ai pu faire une multitude de rencontres dont la majorité avec des autochtones.
Avant tout, tout n’a pas commencé comme il se doit. La veille du départ, j’ai fait une chute qui m’a valu une belle entorse. Résultat : attelle et béquilles. Rien de mieux pour avoir le moral à plat mais ça ne m’a pas empêchée de partir. Je me suis dis que si je pars 5 semaines, je peux prendre quelques jours de repos total dans la capitale Phnom Penh avant d’entamer le périple. Je ne le regrette absolument pas.
Je suis arrivée 2 jours après une nuit à l’aéroport de Kuala Lumpur afin de prendre le vol suivant tôt le matin (je reviendrai très prochainement avec un article sur les dodos à l’aéroport). Je ne vous cache pas que j’ai bien souffert lors du vol avec les pieds qui gonflent et l’impossibilité de tenir la jambe en hauteur. Avec un peu de chance, l’avion n’était pas plein.
Je suis donc arrivée tôt le matin à l’auberge. La majorité du personnel est jeune. J’en profite pour discuter avec eux avant la libération de la chambre. Ils n’ont pas hésité à me donner plein de conseils. Ma première journée va se dérouler au lit, pour récupérer mais aussi car impossible de marcher. Le soir j’ai trop la bougeotte, une envie de découvrir le coin, je sors donc armée de mes béquilles. L’auberge est située pas très loin du Wat Phnom, donc autant y aller jeter un coup d’oeil. La ballade n’est pas fatigante mais très pénible, je me fatigue vite. Il y a beaucoup de circulation, je dois être très prudente. À un moment donné il faut traverser la route, ne riez pas, mais j’ai du attendre 5 bonnes minutes avant de vouloir me lancer, chose que je n’ai pas pu. J’ai même du demander de l’aide à un jeune homme de m’aide sous son regard ébahi.
Le lendemain matin direction le musée de Tuol Sleng et le Palais Royal en tuk tuk. Tuol Sleng est un ancien lycée qui a été transformé en centre de détention, torture et d’exécution par les Khmers Rouges. En y entrant, munie d’un petit livret d’explication, j’ai vite la gorge serrée. C’est dur. Très dur.
Départ le lendemain pour le Laos.
Je me suis arrêtée dans la région de Si Phan Don autrement appelée les 4 000 îles. Un endroit plus que magnifique, un vrai havre de paix où la vie est très paisible. Arrivée sur l’île, je pars à la recherche d’un bungalow accompagnée d’un retraité américain, parti faire le tour de l’Asie avec seulement un petit sac à dos et un seau. Cette recherche va prendre du temps, car il faut voir si les bungalows sont bien positionnés en fonction du lever du soleil, et tout ça, devant le Mékong. Après m’être installée sur mon bungalow pour la nuit, j’ai loué un vélo pour la journée et fait le tour de l’ile Don Det et Don Khon. J’ai traversé plusieurs villages, côtoyé des habitants, échangé des sourires avec les enfants, vu les impressionnantes chutes de Li Phi où se jette le Mékong. Visiblement, il y a pas mal de français dans le coin.
Direction Paksé, la 2eme grande ville du Laos. Cette fois-ci je reste plusieurs jours où il y a pas mal de choses à voir dans le coin du plateau des Bolovens comme…